mardi 17 mars 2009
RMC, c'est là que ça se passe!
Bonjour,
Dans quelques jours maintenant la saison 2009 de Formule 1 va débuter,
Cette année encore RMC est en pôle position et met en place un dispositif antenne exceptionnel, 5 jours de Grand-prix pour chaque Grand-Prix !
Dès le jeudi précédant chaque course, les premières réactions sur place, les premières interviews,
les qualifications en direct et en intégralité et les experts F1 de 18h30 à 19h le samedi,
le Warm-Up F1 de 9h30 à 10h (sauf les 3 premiers GP et GP du Japon), la course en direct et en intégralité, les experts F1 de 18h30 à 19h (sauf GP du Brésil) le dimanche .
Le lundi, les dernières réactions et le debrieff de la course.
Nos Experts F1 : Jean-Luc Roy, Patrick Tambay, et Stéphane Samson et Guillaume Navarro sur les circuits.
dimanche 4 janvier 2009
Etre fan jusqu'au bout ou ne pas être fan!
Figurez-vous que pour pas moins de 1500€ et un coût additionnel de 50€ par an, un total de 5000 personnes seront autorisées à glisser dans leurs dernières volontés leur envie de voir leurs cendres propagées quelque part sur leur virage préféré du circuit. Gageons que les anti-Schumi se rueront vers la grande courbe dans laquelle Villeneuve lui fit un extérieur resté dans les mémoires il y a de cela une décennie.
Ainsi, si vous êtes depuis toujours habité par le sport automobile; c'est désormais vous qui pouvez l'habiter pour l'éternité! Peut-être même la présence de votre esprit vous permettra-t-elle de venir en aide à votre favori en piste! Ou mieux : avec un peu de chance, quelques résidus de votre personne pourraient être absorbés dans les ouvertures de refroidissemment des F1 ou venir se loger dans les pistons de votre V8 favori! A moins que vous ne restiez collé à la surface gluante d'un pneu Bridgestone et que les pilotes ne pestent contre "la poussière du côté sale de la piste"! Eh, un peu de respect pour nos personnes!
Quand aux pilotes MotoGP, qui mordent plus souvent qu'à leur tour la poussière, ils pourraient bien redouter d'avaler quelques fans...
dimanche 28 décembre 2008
Honda racheté? C'est fait, entend-on ce matin.
Il sauverait ainsi l'ensemble du staff de 800 employés de Brackley.
Button et Senna ont été confirmés, et il n'aurait été fait aucun secret sur le fait que les millions apportés par le jeune Brésilien sont l'un des éléments qui ont pesé dans la balance du choix de ce dernier.
Aucune confirmation officielle n'a été faite pour l'heure.
jeudi 18 décembre 2008
Lewis est timbré!
Il n'existe pas de limitation de vitesse sur l'île; un argument pour attirer Lewis à venir loger par là-bas?
En tous les cas, l'île partiellement Britannique a décidé de mettre à l'honneur le nouveau Champion du Monde de F1 sur une série de timbres forts élégants. Une série de six timbres a été réalisée en partenariat avec Vodafone McLaren Mercedes, qui, on le sait, contrôle de bout en bout l'image de son équipe...
Un peu moins la déclaration de Murray Walker, "The Voice", faite à l'occasion de l'annonce de la sortie du timbre fut elle, et quelque peu provocatrice : "Il n'y a pas de raisons qu'avec le succès qu'il connaît avec McLaren, Lewis ne puisse aller chercher les records de Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher". Respectivement 5 et 7 titres de champion du monde, si je peux me permettre de le rappeler...
La plaquette de timbres sera vendue 4.42£, soit environ 6.80€. Il est possible de les commander sur internet sur le site de la poste de Man. Des carnets sont également disponibles sur de grands fonds autocollants illustrés McLaren Mercedes, pour un peu plus de 20£. Je crois que je me suis trouvé un petit cadeau de Noël.
samedi 13 décembre 2008
Les meilleurs moments de la saison en vidéo
Down to the Final Corner from Sovrasterzo on Vimeo.
vendredi 5 décembre 2008
La F1 ouvre les yeux et prend conscience du péril.
C'est un véritablement tremblement de terre qui vient de s'abattre sur le monde de la F1.
Depuis hier soir, des rumeurs en provenance de médias spécialisés britanniques faisaient état du fait que Honda songeait à se retirer de la F1 de façon aussi brutale qu'inattendue.
Décision confirmée officiellement depuis le Japon ce matin. Le contexte économique a persuadé les dirigeants de Honda de ne pas poursuivre l'aventure en F1. Cette décision laisse tout le paddock K.O.
En effet, 2009 voit un changement radical de règlementation en termes de configuration aérodynamique des monoplaces, ainsi que la ré-introduction des pneux slicks et la mise en place du boîtier de récupération d'énergie kinétique, appelé KERS. Honda est murmuré depuis quelques temps, avec BMW, être l'une des équipes ayant misé le plus de ressources et de temps de recherche sur ces nouvelles technologies.
L'exercice 2009 devait être celui du retour vers le succès, avec une monoplace conçue de bout en bout par Ross Brawn, recruté à prix d'or après avoir été l'artisan des grands succès des années 2000 de Ferrari.
Tests d'une Honda F1 en configuration aileron avant 2009
Le choix fut relativement simple pour Honda qui comprit rapidemment que la saison 2008 serait une longue descente aux enfers, au vu des faibles performances de la voiture. 2008 marqua aussi pour Honda la perte de l'écurie Super Aguri F1, créée par le manufacturier Japonais dans le but de sécuriser une place de pilote titulaire à la star orientale Takuma Sato. En proie à des difficultés financières et de moins en moins soutenue par Honda qui ne voyait pas d'un bon oeil la dispersion des ressources, Super Aguri disparut.
Au tableau d'honneur, le bilan est léger : Honda a signé un succès en Hongrie en 2006 sous un déluge de pluie avec Jenson Button; mais a conclu l'exercice 2008 en 9ème position, devant l'écurie Force India, lanterne rouge. Cette saison, Barrichello parvint, encore dans des conditions météo épouvantables, à obtenir le seul podium du team à Silverstone. Button, Barrichello, Wurz mais aussi Di Grassi et Senna, qui convoitaient un volant pour la saison prochaine, pourraient bien rester sur le carreau, tout comme les 700 employés de l'écurie de Brackley.
Nick Fry et Ross Brawn ont cependant annoncé qu'ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir lors des prochaines semaines pour assurer à l'équipe la possibilité de participer au championnat du monde de F1 2009, qui voit la menace d'une compétition à 18 voitures devenir très concrète.
On annonce déjà des repreneurs potentiels. David Richards (Prodrive), ayant fait connaître à l'écurie ses meilleurs moments, serait sur la liste des candidats. Une rumeur folle parle aussi de...Max Mosley, président de la FIA, qui a déjà été mêlé à la gestion d'une écurie de course. Les noms de Gerhard Berger, fraîchement remercié de chez Toro Rosso (lié de près à Senna et très complice avec Ross Brawn), Cal Smith (ex-Arrows) et de Nissan, circulent également. A ce rythme, il ne va pas falloir longtemps avant que l'on se mette à spéculer sur l'intervention d'un sauveur du nom de Michael Schumacher pour aider ses copains Brawn et Barrichello.
Politiquement parlant, la décision de Honda de quitter la F1 est une onde de choc. On prend désormais conscience que c'est tout l'édifice F1 qui est en danger. A l'heure où les comptes de Williams sont dans le rouge, où RedBull possède deux équipes et où de grands manufacturiers, comme Toyota, ne récoltent pas les fruits de leurs investissement faramineux; tout cela sur fonds de crise financière mondiale, il est raisonnable de penser qu'il est désormais urgent de mettre en place des solutions qui assureront l'avenir de la discipline, qui ne peut se permettre de perdre deux voitures supplémentaires...
jeudi 4 décembre 2008
Les Tops et les Flops 2008 (1ère partie)
C'est donc sans surprise que je me prête au jeu ici. Vous me passerez cela, mais comme j'ai coutume de dire, "les avis, c'est comme le derrière, tout le monde en a un". C'est pourquoi je vous invite à garder en tête qu'une part de subjectivité réside obligatoirement dans les choix faits ci-dessous. Voici ainsi les premiers titres que j'ai souhaité décerner...
Avant toute chose, même si cela n'est pas réellement le propos de ce billet, je tiens à souligner une statistique rarissime et notable : tous les pilotes ayant pris part au premier Grand Prix de la saison 2008 furent également là, dans les mêmes équipes, pour le dernier rendez-vous de la saison. Autrement dit, on ne vit aucun changement, aucun limogeage, aucune blessure n'amenant les équipes à changer de pilotes. Évidemment, Sato et Davidson, en raison de la disparition de l'écurie Super Aguri, ne purent disputer l'intégralité de la saison. Mais la stabilité en F1 n'a jamais été telle.
DÉBUTANT DE L'ANNÉE
Vettel corrige un travers à Interlagos
Mon grand soucis est que Timo Glock, à qui j'aurais également volontiers décerné ce titre, n'est pas non plus débutant en F1. Timo avait en effet pris le départ avec Jordan, scorant au passage quelques points sur tapis vert au Canada. Nakajima avait lui couru avec Williams.
Ne restent donc que Bourdais et Piquet. Et là, je suis bien embêté. S'il est évident que Piquet n'a pas démontré une grande capacité à galvaniser sa machine poussive en début d'exercice, et ne fut pas non plus très impressionnant lorsque Renault reprit du poil de la bête en dernier tiers de saison; que dire de Bourdais? Des occasions gâchées, certes à son insu en certaines occasions, un contexte instable ruinant psychologiquement un pilote fonctionnant au moral, mais tout de même une capacité d'adaptation étonnamment difficile, et un bilan comptable dur, très dur : 4 points, contre 35 pour son coéquipier Vettel, monté à neuf reprises dans les points, contre deux pour le Manceau. Deux septième places. Rappelez-vous ce que je vous disais. Il y a quelques années, Bourdais aurait eu un score vierge. On peut trouver toutes les excuses du monde à Sébastien, le fait est qu'une saison de F1, une carrière de F1, est faite d'évènements imprévisibles, de situations difficiles, de pluie, de conditions défavorables et de malchance; tout ceci arrivant de façon aléatoire. C'est le sport. La donne est la même pour n'importe qui veut atteindre le sommet de ce sport.
Massa peut geindre sur son moteur cassé en Hongrie, sur les lacunes de son équipe dans les stands; il perdit tout de même 14 points sur Hamilton lors des deux premières manches de la saison par sa simple faute. Mais Massa sut se montrer fort et prouver qu'une saison est faite de hauts et de bas; et sa dernière course à Interlagos l'illustre formidablement dans la mesure où il s'agit d'un exploit (il gagna son troisième GP à domicile consécutif) qui restera aussi la plus grosse déception de sa carrière (Hamilton le bat pour un point au championnat).
COURSE DE L'ANNÉE
Il y en a eu, des courses haletantes, en 2008. En réalité, ce fut un grand cru. A tous les échelons, lors de presque chaque évènement, des circonstances extraordinaires ont animé cette saison. A la pluie et, première, la nuit, se sont ajoutées les erreurs humaines, les mécaniques cassant dramatiquement ou les décisions discutées des officiels sur les agissements des pilotes en piste.
Ainsi, il est de nouveau difficile de hiérarchiser en ne retenant qu'une course. L'Australie fut intense, du fait du nombre d'abandons rarement aussi nombreux en F1 moderne; Montréal, Silverstone, Monza, Singapour, et bien entendu Interlagos furent de grands weekends de F1.
Mais je retiendrai Spa Francorchamps. La première raison est que la présence de ce joyau au calendrier ne devrait même pas être discutée un seul instant. Plus que toute autre piste (mis à part Suzuka et Monaco), Spa représente l'un des derniers grands défis de la F1; un transfert de la F1 des décennies passées à notre nouveau siècle.
La seconde raison pour justifier ce choix vient du fait que Spa fut le théâtre ultime de la lutte que j'ai attendue toute cette saison 2009: Kimi vs Lewis. Deux pilotes; deux hommes, pas infaillibles, l'un comme l'autre. L'histoire retiendra deux choses: que Lewis reçut une pénalité après la course qu'il franchit physiquement en vainqueur; ce qui donna la victoire sur tapis vert à Massa; et que Kimi sombra, passager de sa monoplace, contre un mur après un aquaplanning dément.
On ne m'ôtera pas de l'idée que cette minute de course fut l'un des tournants majeurs de la saison 2008. Pour la simple et bonne raison qu'à ce moment là, Kimi perdit toute raison de se battre aussi durement pour les courses futures, là où une victoire aurait décuplé sa rage de refaire un casse similaire à celui de 2007 en fin de saison.
Mais Spa, ce fut justement une course de grands pilotes, qui de décida à chacun des hectomètres des 305 km. L'avantage psychologique entre les protagonistes a basculé à maintes reprises d'un camps à l'autre, et mieux : plusieurs fois, chacun s'est vu héros ou zéro. Le plus beau, dans tout cela, c'est que cet affrontement n'a pas encore mis d'accord tous ceux qui l'attendaient; les pilotes les premiers! Il faudra un autre Grand Prix de la même facture pour revoir deux des plus grands pilotes en activité s'expliquer et se départager. Et vous savez quoi? J'aimerais que ce soit à Spa.
PILOTE DE L'ANNEE
Décidément, c'est lorsque l'on se lance dans un tel exercice que l'on se rend compte de la complexité des paramètres à prendre en compte pour ne faire ressortir qu'un seul nom. Le Times a élu Fernando Alonso. Beaucoup ne jurent que pas Kubica, qui se plaint maintenant, c'est un peu fort de café, que BMW ne l'a pas soutenu dans sa conquête du titre pilotes en fin de saison. Peut-être Robert devrait-il se demander où il serait si BMW n'avait pas misé sur lui lors de cette saison où la monoplace de Munich fut l'une des armes les plus redoutables du plateau... Mais passons.
Le pilote de l'année a fini huitième du championnat, et se nomme Sebastian Vettel. Vettel est arrivé au sein d'une structure Toro Rosso qui laissait présager une année de galère totale, en fond de grille, à se battre contre son coéquipier et les Force India. Mais c'est un conte de fées qu'a vécu le jeune Allemand, à ceci près qu'aucun génie, si ce n'est le sien, n'est venu exaucer ses voeux. Sa saison, ses performances, Vettel ne les a pas sorties d'une lampe magique. Elles furent le fruit d'un pilotage inspiré, régulier, et diablement rapide. Son caractère faisant l'unanimité dans le paddock a clairement fait basculer le team de son côté du garage, et Bourdais ne peut prendre cela comme le signe de son immense besoin de fédérer et passionner les gens qui l'entourent. Toro Rosso n'a pas abandonné Bourdais : Vettel a gagné son équipe. La nuance est fortement importante.
Combien de temps Vettel restera-t-il chez RedBull, chez qui il disputera la saison 2009? C'est une sacré question. Car qui le voit réellement rester dans l'écurie du Taureau Rouge? Aussi prématuré que cela puisse paraître, il semble que même en dépit d'une excellente saison 2009, RedBull ne trouve pas d'arguments suffisamment solides pour conserver son prodige. BMW a lancé Vettel, et garde des liens étroits avec lui. McLaren finira par devoir concéder que Kovailanen serait d'une plus grande aide à Force India. Et Vettel commence à dire que piloter une Ferrari est un rêve de gosse -qu'il est encore-! La venue possible de Button sur le marché en cas de disparition de Honda risque-t-elle de couper une belle option sous les pieds de Vettel? Affaire à suivre...
Gloire passée ou Gloire future?
Pantano a de quoi se sentir abandonné, mais semble ne pas comprendre pour quelle raison. Pour lui, son titre de Champion GP2 2008 aurait dû être le déclic pour relancer sa carrière. L’Italien de 29 ans a lui aussi déjà couru pour Jordan en 2004, année lors de laquelle il subit de plein fouet la domination d’un Heidfeld lui aussi déterminé à sauver sa carrière et sa réputation de pilote trop tendre.
Au vu de ses déclarations récentes, Pantano semble désormais abattu : « je mets au défi quiconque d’avoir un CV aussi bon que le mien. J’ai remporté deux titres mondiaux de karting, j’ai été devant en F3, de même qu’en F3000 et en GP2. Mais maintenant, on me dit qu’il n’y a pas de place en F1... C’est une mauvaise blague? Si vous n’êtes pas dans les petits papiers des bonnes personnes ou que vous n’apportez pas quelques millions de dollars en sponsoring, on est totalement indifférent à votre encontre. Je lis partout des choses sur Buemi et Senna. Mais qu’ont-ils fait? »
A l'image de cette photo, Pantano n'est pas au centre de l'attention.
Eh bien, Giorgio, on pourrait penser que 29 ans n’est pas un avantage pour débuter en F1. Que rester quatre ans en GP2 pour finalement remporter le titre lors de la dernière manche face à un Senna toujours tendre et un Di Grassi ayant manqué 6 courses sur la saison n’est pas la façon la plus convaincante de s’illustrer. Bourdais, avec un CV également bien rempli, en est toujours à devoir prouver sa valeur course après course, test après test, face à une génération de pilotes de parfois 10 ans ses cadets. « Je crois que je peux encore faire 6 à 7 saisons au top », rétorque le champion GP2 2008.
De même, je dois dire que j’ai été surpris par les récents propos de Nicolas Prost, fils de qui vous savez, se prenant à rêver publiquement d’un test au volant de la Ferrari F1 -rien que ça-. Il est normal, lorsque l’on est pilote, et dans une (relative) spirale de succès comme Prost, d’avoir un ego relativement centré sur soi-même, au point de faire fi de toutes les contraintes extérieures pouvant représenter des inconvénients majeurs. Le déni de la réalité (sportive, économique) en devient ainsi parfois frappant. Souvenez-vous de Christian Albers. J’espère que Prost ne rêve tout de même pas trop de ce baquet Ferrari (ou de n’importe quel baquet F1) et qu’il ne s’agit que d’une petite phrase lâchée comme ça, par malice, aux journalistes. La déception risque sans quoi d’être énorme.
Nicolas Prost : la même tête que son père; qu'en est-il du coup de volant?
Puisque l’on parle de come-back victorieux avec le talentueux Glock, je vais me risquer à quelques avis personnels par rapport à quelques pilotes « oubliés » que j’ai revu cette saison préparer méthodiquement leur retour en Superleague Formula. Je dois dire que j’ai été très impressionné par Robert Doornbos. En plus d’être un excellent pilote, rapide sur le mouillé comme sur le sec, sachant de dépêtrer d’un pack de pilotes plus lents (grilles inversées); se qualifier aux avants-potes avec une régularité de métronome et d’être bien plus affûté physiquement que Pantano (ça saute aux yeux), le Néerlandais est un caractère vraiment rafraîchissant.
Robert est ultra-disponible avec les médias; vous savez aussi que vous aurez quelques phrases croustillantes ou boutades en conférence de presse s’il se trouve derrière le bureau. Il vit la course passionnément, sait reconnaître ses erreurs lorsqu’il en fait, s’emballe quand la voiture lui permet de voler. Il n’est pas avare de mimiques et d’expressions corporelles (un régal pour les photographes), et ne traîne visiblement pas un boulet de mélancolie comme d’autres pilotes talentueux qui estiment qu’ils devraient courir à un niveau plus élevé. Il m’a également impressionné, en passant également en A1 GP en plein milieu de sa saison Superleague Formula, et cumulant le baquet Superleague du Milan AC et des Pays bas en A1. Pour l’anecdote, il conclut sa première course A1, en n’ayant jamais vu la voiture avant le weekend de course, à la seconde place.
En réalité, partout où il va, Doornbos est un candidat à la victoire. C’était le cas face à Bourdais en Champcar. Doornbos travaille vraiment bien, sait motiver son équipe, et je crois dur comme fer que si un homme mérite un test en F1 pour être évalué de nouveau, il s’agit de lui. Je lui souhaite réellement un retour similaire à celui de Glock.
lundi 1 décembre 2008
RedBull, c'est la F1 ; La F1, c'est RedBull
Par où commencer? Dans un premier temps, j'ai envie de décerner un double coup de chapeau à deux pilotes maison pilotant pour une structure soutenue par le Taureau Rouge autrichien : Sébastien Loeb en WRC; Yvan Muller en WTCC.
Il est heureux que l'Alsace soit française, car nos deux compères ont encore une fois brillé, et rapporté à l'Hexagone un titre mondial supplémentaire dans leurs disciplines respectives. Loeb est l'étoile du rallye mondial et c'est un réel privilège que de pouvoir assister de nos jours à une telle égémonie d'un pilote aussi talentueux. N'oublions pas son accolyte Daniel Elena. Le rallye, c'est aussi une affaire de copilotes.
Seb a donc troqué sa Citroën WRC pour une RedBull F1 le temps de deux séances d'essais; une opération rendue possible par le fabriquant de cannettes grises et bleues. Après une prise en main délicate sur la piste trempée de Silverstone, Seb s'est donc rretrouvé à Barcelone, piste que les pilotes de F1 connaissent dans le moindre détail pour l'arpenter inlassablement lors des séances hivernales d'essais officiells depuis maintes saisons. Loeb s'est ainsi retrouvé en Catalogne avec presque tout le plateau F1 présent. Une occasion de réellement pouvoir juger de son potentiel au volant d'une F1, à la différence de l'exhibition Renault faite lorsque Seb et Kovailanen avaient échangé leurs machines grâce à Total l'an dernier.
Chez RedBull, on a été réellement bluffé : non seulement Seb a émergé à la 9ème position sur la feuille des temps, à 1'5" de Sato sur la Toro Rosso, et devançant les jeunes loups Di Grassi et Senna venus se vendre pour leur passage dans la discipline reine; mais il est parvenu à délivrer un feedback technique permettant aux ingénieurs RedBull Racing d'adapter les réglages de la machine, ainsi que de recueillir de précieuses données cruciales sur le comportement et l'exploitation des gommes slick Bridgestone, encore mal connues, et qui seront utilisées l'an prochain. Sûr qu'avec plus de temps et une réelle préparation physique, Seb aurait de quoi inquiéter plus d'un pilote établi en F1.
Enième info RedBull, c'est notre fil rouge, c'est la naissance d'un petit Dayton dans la famille Coulthard. Le pilote Ecossais fraîchement retraité, qui commentera les GP saison prochaine pour la BBC, et sa femme Karen Minier ne s'ennuieront pas cet hiver. Mark Webber, lui, s'est cassé la jambe à cause d'une chute à VTT lors d'une compétition australienne, et ne pourra remonter dans uen F1 avant février. Vettel va donc devoir assurer l'essentiel des tests hivernaux pour l'équipe, et aura accessoirement le temps de bien se faire sa place dans la famille; avec toutes les responsabilités que cela implique pour le précoce talent allemand.
mardi 25 novembre 2008
De l'autre côté de l'écran
J'avoue que j'ai un faible pour les retransmissions télévisées British des courses en raison des riches analyses proposées avant le départ, présentées par « Mr Propre » Steve Rider; du fait, également, que les conférences de presse des pilotes y sont diffusées sans interruptions. J'aime aussi le ton incisif et les petites bassesses de Martin Brundle dans ses présentations de grille, tout comme les commentaires parfois très engagés de Mark Blundell et James Allen, qui commente les courses. Ted Kravitz est toujours également dans le coup lorsqu'il s'agit d'éclairer sur ce qu'il se passe dans la ligne des stands, ou de donner des indications sur les stratégies adoptées par les pilotes.
Du fait que l'anglais est la langue N°1 dans le paddock et de la forte proportion de britanniques dans le milieu, il est également toujours appréciable de voir des interviews et commentaires de personnes que d'autres chaînes télévisées ont du mal à approcher. Inutile de dire qu'Anthony Hamilton, papa-manager de Lewis, a toujours l'occasion de s'exprimer s'il le souhaite. On retrouve également souvent le triple champion du monde Jackie Stewart, et bien d'autres.
Une excellente alternative à ITV est la non moins qualitative retransmission proposée par Speed TV. A vrai dire, je crois qu'il s'agit de ma favorite, (ne serait-ce que pour l'accent US!) en raison de la liberté de ton et des nombreuses anecdotes proposées pendant les diffusions, mais j'ai malheureusement moins souvent la chance de pouvoir en profiter. Il faut dire que mon journaliste de référence, Peter Windsor, y officie. Pour les profanes, Windsor est celui qui mène les interviews officielles en conférence de presse après les qualifications ou les courses. Il a également écrit des articles-référence pour le magazine F1 Racing. Pour l'anecdote, il était en voiture avec Frank Williams au moment de l'accident qui coûta ses jambes à Frank.
J'ai eu l'immense chance de déjeuner à sa table grâce à Bridgestone, ainsi qu'en présence de nombreuses autres références, lors du GP de Hongrie, cette année. Joe Saward, Alan Henry, Maurice Hamilton, David Tremayne, et j'en passe... Quatre heures inoubliables. En vérité, il ne manquait à cette table que Murray Walker pour avoir tous les meilleurs journalistes anglo-saxons dans la même pièce. J'y ai accumulé ce soir-là des « tips » inestimables, entendu des anecdotes folles, appris des indiscrétions concernant de nombreux grands noms du paddock, revu mes classiques historiques, et reçu un respect, des soutiens, des encouragements et un accueil qui m'ont convaincu que je pouvais à mon tour devenir un hôte régulier des paddocks. Ce fut un vrai déclic. Le lendemain, j'ai rencontré Jean Louis Moncet et Julien Fébreau qui furent eux-aussi bien plus décisifs qu'ils ne peuvent l'imaginer dans la gain de ma confiance sur le fait que mon métier pouvait être le leur.
En parlant de Murray Walker, « The Voice », comme le surnomment les Roastbeef, il sera de retour avec le changement de diffuseur en Grande Bretagne. La BBC s'est en effet félicitée d'avoir renégocié avec l'encyclopédie vivante de la F1 des chroniques régulière pour le site web de la chaîne. A ne pas manquer si vous parlez un peu anglais. Le reste de l'effectif BBC pour la nouvelle saison ne manque pas de charme, jugez plutôt : le tout fraîchement retraité (et papa) David Coulthard, l'électron libre Eddie Jordan, qui n'a jamais manqué de commenter tout ce qu'il se passe en F1 pour la presse écrite depuis qu'il a vendu son écurie, et Jake Humphrey pour canaliser ces deux larrons. Ted Kravitz passera aussi dans la barque, et sera dans les stands avec Lee McKenzie, qui m'a posé posé une question bien tricky lors de la remise de mon prix e-reporter en septembre (y'a-t-il des gens avec lesquels tu ne t'es pas bien entendu?). Brundle, quand à lui, commentera pour la BBC5, à la radio.
lundi 24 novembre 2008
Ambitions court-circuitées : comment trouver une nouvelle courbe?
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en ce moment, lorsque l'on est promoteur d'un circuit international, on ne doit pas faire que des nuits paisibles.
De la même façon qu'un roc tel que PPDA n'était pas indispensable au J.T. De TF1 d'après les responsables de la chaîne, il semblerait que certaines institutions « indétrônables » que sont les pistes légendaires et historiques ne soient en réalité que des colosses aux pieds d'argile, et ne se trouvent pas non plus à l'abri d'un passage à la trappe.
De nombreux circuits ont ces dernières années apporté de grandes améliorations (mises à niveau, selon le point de vue) à leurs infrastructures, au prix d'investissements contraignants, afin de ne pas perdre (trop) de terrain sur les nouvelles dates Orientales faisant leur apparition dans le calendrier F1. Ainsi, Monaco a revu la taille de ses stands, les équipes se plaignant d'une capacité d'accueil insuffisante; Montréal a investi massivement dans une nouvelle salle de presse hi-tech inaugurée cette année, adaptée aux exigences de l'accueil média; Hockenheim, Silverstone, Magny-Cours et d'autres se sont régulièrement remis en question par des actions concrètes pour convaincre Bernie Ecclestone que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.
"Et si on virait Monaco pour organiser un GP sur la lune?"
Mais les tacles assassins continuent d'être distribués méthodiquement, - l'agresseur étant aussi l'arbitre lui-même - , et ce sont ceux qui les reçoivent qui prennent également le carton rouge.
Après le vieil Hockenheim et ses légendaires lignes droites; après le tracé japonais de Suzuka que de nombreux pilotes et observateurs considèrent comme le juge de paix mondial et qui a vu tant de d'haletantes finales du championnat s'y dénouer; après Spa Francorchamps, qui ne sait plus sur quel pied jongler depuis que les commanditaires cigarettiers, jusque-là VIP, se sont vus donner des coups de pieds dans le derrière par l'Union Européenne; après Imola, stigmatisé éternellement comme le circuit sur lequel Ayrton Senna trouva la mort et considéré comme une piste relativement fade en dépit de la chaleur humaine diffusée par les milliers de tifosi présents; après Indianapolis, du fait du désintérêt Américain pour la F1 et du tristement célèbre Grand Prix lors duquel seules six monoplaces prirent le départ; voici donc Magny-Cours et Montréal sur la liste des abonnés à la touche. On peut dire que ça commence à faire beaucoup. Les raisons sont variées; de la simple embrouille ou antipathie entre Bernie et les promoteurs (exemple : Silverstone), à un manque d'infrastructures ou de budget, en passant par la quête de nouveaux marchés pour les constructeurs représentés en F1 et d'audiences télé asiatiques massives pour les annonceurs; parfois, tout à la fois.
Au risque de faire hurler un grand nombre d'entre vous, je ne regretterai pas le tracé de la Nièvre. Du moins, pas la venue de la F1 sur cette piste. Comme dit Bernie : « Le problème c'est n'est pas de GP de France, c'est qu'il se tienne à Magny-Cours ». A vrai dire, ça tombe sous le sens. Je ne tire pas sur une ambulance, mais le circuit français a rarement offert au cours de la dernière décennie ce que j'estime être une course excitante. En tant que puriste, j'aime toute occasion lors de laquelle une F1 se produit sur un morceau de bitume. Je suis pourtant sentimentalement attaché à la piste, y ayant assisté à mon premier Grand Prix en tribunes en bonne compagnie, en 2000 (souvenez-vous du majeur tendu de Coulthard, vainqueur, adressé à Schumacher dans l'épingle d'Adélaïde, « revanche » d'une rancoeur entre les deux hommes datant de Spa 1998).
Bref, on ne peut toujours rejeter la faute sur le compte du manque de dépassements, de l'ultra-domination d'une équipe, ou des courses se jouant dans les stands. Même la Hongrie, tracé réputé soporifique, offre de meilleures courses que Magny-Cours. Je n'aborderai pas l'argumentaire répétitif mentionnant le (non) réseau routier menant à la piste campagnarde, ou la médiocre capacité hôtelière environnante. Les représentants du circuit de Magny-Cours étaient ce weekend en « visite de courtoisie » à Jerez, sur les lieux où se produisait la Superleague Formula. Il est fort probable qu'un club de football français donne son feu vert l'an prochain pour se lancer dans la série; et Magny-Cours cherche d'autres disciplines à faire venir pour ne pas être oublié au profit du Ricard. En parlant de Jerez, nombreuses sont les pistes, qui, après leur éviction du calendrier F1, ont su se créer une grande réputation sans que la F1 ne s'y produise. La Superleague est passée cette année à Zolder, Vallelunga, Estoril et Jerez, pour ne citer que celles-ci; autant de pistes grandement reconnues et s'en sortant à merveille.
En revanche, le fait est que Magny-Cours, comme de nombreux circuits disparus mentionnés auparavant, attire du monde en tribunes et demeure un événement populaire. Bien plus qu'à Barhein ou en Chine; laquelle perd visiblement beaucoup d'argent à en croire l'actualité récente et les rumeurs de retrait de la nouvelle piste pharaonique du calendrier. Le Canada et Silverstone sont aussi des pistes autour desquelles il fait bon venir s'agglutiner au milieu d'autres passionnés. La chaleur humaine est unique dans une tribune du circuit Gilles Villeneuve, qui ouvre d'ailleurs la pit-lane gratuitement au public le jeudi, offrant une occasion unique de voir les mécanos et les équipes, et même quelques pilotes au travail. Il s'agit, d'après ma propre expérience, d'un rendez-vous unique qu'il est catastrophique de supprimer. Ôter des dates européennes trop nombreuses; soit. Ne plus venir du tout sur le continent Nord-Américain et limiter les venues Outre-Atlantique à l'unique date du Brésil n'est en revanche pas digne d'un championnat se revendiquant mondial.
Garage Ferrari, Pit-lane du jeudi, Montréal 2008
samedi 22 novembre 2008
Des femmes et de l´argent
Il semblerait toutefois qu'une une solution nouvelle, qui n'était pas si loin, d'ailleurs, (mais ce sont toujours les choses les plus évidentes à côté desquelle on passe le plus facilement) s'ouvre à l'écurie Italienne. Et sauverait la tête de Bourdais. Vraisemblablement, personne n'y a pensé, à part moi. Ainsi donc, cette solution se nomme Slavica Ecclestone!
Slavica va être dotée, d'ici peu, d'après les dernières rumeurs, d'une fortune colossale. Elle aurait demandé le divorce de son époux, Bernie, maintenant que leurs (charmantes) filles ont atteint la majorité (Tamara est tellement charm...majeure qu'elle a posé en lingerie il y a quelques temps pour un magazine masculin international).
Inutile de vous présenter Bernie. Cela est tellement futile qu'on l'introduit désormais en estimant sa fortune, et non plus en énumérant tout ce qu'il a fait dans le monde du sport automobile moderne. Ainsi donc, Bernie est la plus grosse fortune Britannique, devant la vieille dame de Windsor qui préfère les grands chapeaux à une lourde couronne en métal doré.Bernie, lui, préfère l'or. Mais Monseignor, il est l'or, l'or de se réveiller, et aïe, le réveil est douloureux : il va coûter quelques millions (milliards?). Bernie est de presque deux décennies plus âgé que sa femme, si je ne m'abuse; plutôt plus que moins; et celle-ci a décidé de mettre fin à leur union légale. Ce divorce pourrait être la séparation la plus chère de l'histoire du Royaume Uni, et ce n'est pas rien. Si vous suivez un petit peu l'actualité people, ou que vous êtes allé au cabinet dentaire (pléonasme), vous savez que l'ex Beatles Paul Mc Cartney avait déjà cassé le petit cochon rose avec fracas lors de sa séparation.
Bref, à bien y réfléchir, Slavica dans une monoplace, voilà qui serait chouette! Nous aurions également enfin une femme en F1 (et pas en double page du RedBulletin, s'il-vous-plaît)! Mais avec le recul, gageons que ce ne serait pas réellement une bonne idée...en effet, avec autant d'argent, autant directement monter un team! Mieux, racheter Toro Rosso!
Ce qui fait que nous n'avons toujours pas notre femme en F1; et c'est quelque chose que j'aimerais bien voir, un jour. Il ne s'agit pas de discrimination positive, ou de « politique des quotas », mais force est de reconnaître que le sujet ne manque pas de passionner. Bien entendu, je ne suis favorable à une telle chose que si la femme en question s'avère être aussi douée qu'un homologue du sexe opposé et que son titre d'accès à la F1 n'est dû qu'à son coup de volant. Des femmes en F1, il y a en eu; peu, mais elles sont passées. Lorsque Honda, l'an dernier, avait plus ou moins publiquement lancé la bobine vers la star US de l'IndyCar Danica Patrick, j'ai vraiment cru qu'un test sérieux serait proposé à la jeune femme, et m'en suis réjoui. Ne parlons pas d'exhibition comme McLaren en avait proposé à Indianapolis il y a quelques années, mais d'un vrai test; un comme auquel Sebastien Loeb eut droit cette semaine avec RedBull, ou Rossi avec Ferrari. Du sérieux.
Mais pour de nombreuses raison, Patrick, enfin, Danica ( on s'y perd! ), n'a pas eue cette chance. Est-ce car elle n'a tout simplement pas le niveau? Car il n'y a pas de raisons de faire un traitement différent en F1 à quelqu'un qui court aux USA sous prétexte qu'il s'agit d'une femme? Ou bien car les réputations mutuelles du team testeur et de la championne en pâtiraient en cas d'essai désastreux? Nous ne le saurons pas, il y a toujours énormément d'excellentes (et moins excellentes) raisons de refuser à un(e) pilote pourtant doué un test dans la discipline reine.
Il faudra donc se contenter, pour le moment, des pitbabes. A ce sujet, deux anecdotes amusantes :
Tout le but de ce billet étant de parvenir à placer ces dernières, vous conviendrez que finalement, nous avons abordé quelques thèmes un peu sérieux avant de passer au léger. Je me trouve actuellement à Jerez, pour la manche finale de la Superleague Formula. Comme lors de chaque rendez-vous, j'aime aller un peu au contact des spectateurs quand j'ai un moment; j'y rencontre, l'espace de quelques brefs instants véritables passionnées ou simples curieux, qui passent leur samedi et dimanche dans les enceintes de circuit sur lesquels notre petit cirque se déroule. Bref, après avoir discuté avec quelques Papas ravis d'emmener pour la première fois leurs jeunes fils entendre rugir des V12, je me suis dit qu'un point de vue féminin pourrait être intéressant. J'ai donc discuté avec Paula, étudiante à Séville, fausse blonde.
Après quelques banalités, voilà qu'elle m'offrit la raison d'écrire ce billet avec une touchante réplique d'innocence : « le panneau 200, là-bas, c'est pour dire aux pilotes que la vitesse est limitée à 200? ». Je ne me moquerai pas, car évidemment, ce qui semble être de l'acquis pour les mordus que nous sommes ne l'est pas forcément pour tout un chacun. Cela prouve aussi à quel point le sport auto a besoin d'être grand public et clair dans ses moindres détails pour passionner les foules. Paula désignait en réalité un panneau annonçant la présence d'une courbe serrée (celle où Schumacher tenta d'expédier Villeneuve au tapis en 1997) à 200 mètres. Mais quand bien même, l'idée d'une limitation de vitesse sur un circuit automobile où l'on se bat pour le moindre centième de seconde a eue le mérite de m'amuser.
Pour conclure, une rumeur circulait en fin de saison dans les allées F1. RedBull organise un concours annuel de modélisme dans le paddock lors de chaque rendez-vous, conviant de jolies et dynamiques jeunes femmes décomplexées appellées Las Formula Unas à se trémousser dans le paddock en sirotant quelques boissons énergétiques (et plus si affinités). Lors de chaque Grand Prix 2008, une reine de beauté fut élue selon des critères qui m'échappent, et chaque hôtesse gagnante s'est retrouvée invitée VIP pour la grande finale d'Interlagos, au Brésil.
La légende dit que la candidate Canadienne serait arrivée à l'aéroport le jour du départ, et qu'au moment de présenter sa carte (d'indentité), celle-ci aurait tendu sa carte (de visite)... et se serait évidemment vue refuser l'accès à l'avion. Je ne sais pas si cette histoire est vraie, mais elle a le mérite de cultiver l'intarissable mythe dont toutes les blondes du monde ont énormément de mal à se dépêtrer! J'en profite pour saluer Laura, de Formule Blonde, auteure d'un petit site français traitant l'actu de façon différente, et chez qui je retrouve ma passion et mon envie de percer progressivement dans le milieu du journalisme en sport automobile.